Faucon émerillon

Faucon émerillon :
un petit prédateur aux grandes prouesses

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Identification

Le Faucon émerillon est un petit rapace compact de 25 à 33 cm de long, avec une envergure de 55 à 68 cm et un poids variant entre 165 et 240 g. Il est reconnaissable à :

• Son bec court et crochu.
• Une ligne sombre verticale sous les yeux, évoquant une moustache.
• Un poitrail strié de brun.
• Une queue barrée de noir, bien visible en vol.

Dimorphisme sexuel :

• Le mâle adulte arbore un dos gris-bleu ardoisé.
• La femelle et les juvéniles sont plutôt bruns avec une gorge blanche et un ventre rayé brun et blanc.

Répartition et habitat

Le Faucon émerillon niche dans tout le Canada, sauf dans les régions arctiques. À la venue de l’hiver, il migre vers le sud du Canada, les États-Unis et jusqu’en Amérique centrale. Certains individus demeurent au Québec si la nourriture y est abondante, notamment autour des mangeoires d’oiseaux.

Il affectionne les forêts ouvertes, les prairies avec îlots forestiers, les zones périurbaines, les parcs urbains et même les centres-villes, où il chasse les petits oiseaux.

Comportement et traits distinctifs 

Ce rapace :

• Est extrêmement rapide en vol, rasant le sol pour surprendre ses proies.
• Peut être difficile à observer posé, mais très reconnaissable en chasse.
• Est territorial et monogame, défendant activement son aire de nidification.
• Communique par des cris perçants, notamment « ki ki ki ki ki… » ou « kreeh kreeh kreeh… », plus fréquents pendant la saison de reproduction.

En période de reproduction, le Faucon émerillon ne construit pas de nid, mais réutilise des nids abandonnés (corneille, buse, écureuils), souvent situés près de l’eau. Il pond 4 à 5 œufs que la femelle couve pendant 28 à 32 jours. Les jeunes prennent leur envol après 4 à 5 semaines, mais restent dépendants des parents encore quelques semaines.

Alimentation

Le Faucon émerillon se nourrit presque exclusivement de petits oiseaux tels que moineaux, hirondelles, fringilles et étourneaux.

• Chasse à l’affût ou en vol rapide.
• Peut coopérer en couple : l’un débusque un groupe d’oiseaux, l’autre profite de la confusion pour capturer une proie.
• Consomme aussi, à l’occasion, de petits mammifères ou de gros insectes comme les libellules.

Statut et conservation

• Statut UICN : Préoccupation mineure.
• Canada : Espèce en sécurité, avec une population estimée entre 1 et 5 millions d’adultes.
• Sa population a doublé depuis les années 1970, en partie grâce à sa capacité à s’adapter aux milieux urbains.
• Le retour à des niveaux plus naturels pourrait aussi correspondre à la fin de l’utilisation des pesticides organochlorés responsables de son déclin dans les années 1950-60.

Comment l’aider

• Préservez les brise-vents, vieux bosquets et arbres morts, utiles pour la nidification.
• Évitez les pesticides, qui réduisent la disponibilité de proies et contaminent la chaîne alimentaire.
• Installez des nichoirs de substitution si l’environnement manque de cavités naturelles.
• Maintenez des habitats ouverts riches en petits oiseaux, comme les haies, prairies naturelles et milieux semi-boisés.