
Pic flamboyant
Le Pic flamboyant : un acrobate tacheté
Le Pic flamboyant :
mi-oiseau, mi-fourmilier
Identification
Le Pic flamboyant, ou Colaptes auratus, est un grand pic canadien d’environ 32 à 33 cm de long. Il se distingue par :
- Son dos brun rayé de noir et son poitrail beige orné d’un grand croissant noir.
- Son ventre tacheté de points noirs.
- Son croupion blanc très visible en vol.
- La coloration jaune ou orangée sous les ailes et la queue, selon la sous-espèce :
- Doré (est du Canada) : ailes jaunes, calotte grise, nuque rouge, moustache noire chez le mâle.
- La femelle ressemble au mâle, mais sans la moustache colorée.
Répartition et habitat
Le Pic flamboyant est présent dans toutes les provinces du Canada, sauf au Nunavut. On le retrouve en forêts ouvertes, lisières boisées, banlieues verdoyantes, parcs urbains et zones agricoles.
Il niche dans des arbres matures, creusant lui-même sa cavité, et se nourrit souvent au sol, un comportement atypique chez les pics.
Comportement et écologie
Le Pic flamboyant est :
- Partiellement migrateur : il se déplace vers le sud du pays ou reste résident selon la latitude.
- Fidèle à son territoire de nidification, qu’il défend tambourinements à l’appui.
- Reconnaissable en parade nuptiale par sa « danse » : deux individus bougent la tête de haut en bas en miroir, souvent devant un partenaire potentiel.
Il est un excavateur primaire, ce qui signifie qu’il creuse ses propres nids, créant ainsi des abris réutilisables pour de nombreuses autres espèces d’oiseaux.
Alimentation
Surnommé le « mi-oiseau, mi-fourmilier », le Pic flamboyant se nourrit principalement :
- De fourmis qu’il déterre au sol avec sa langue collante.
- De larves de coléoptères, vers, et autres invertébrés.
- En hiver : il consomme aussi des baies et des graines de plantes telles que le sumac, le framboisier, le myrique ou l’herbe à puce.
Conservation
Bien qu’encore commun, le Pic flamboyant a vu ses effectifs diminuer de 33 % entre 1970 et 2017. Il est aujourd’hui classé en sécurité, mais sous surveillance prioritaire dans plusieurs régions de conservation.
Les menaces principales sont :
- La perte d’arbres morts ou mourants, essentiels à la nidification.
- La concurrence avec l’étourneau sansonnet pour les cavités.
- L’usage intensif de pesticides, surtout dans les banlieues et milieux agricoles.
Comment aider le Pic flamboyant
- Laissez les arbres morts en place s’ils ne présentent pas de danger.
- Aménagez des jardins naturels avec plantes indigènes et sans pesticides.
- Évitez les pelouses stériles : un sol riche en insectes favorise leur alimentation.
- Installez des nichoirs adaptés, en l’absence de cavités naturelles.


